Variations sur les thèmes de “Parsifal”

J’ai écouté ce midi Daniele Gatti (1) parler de son passage à la tête de l’orchestre du Concertgebouw. Plus que l’architecture étrange de la salle, à Amsterdam, je me suis rappelé l’enchantement de Bayreuth, où la direction de Gatti a permis l’expression de Herheim, dans une mémorable mise en scène de “Parsifal“.

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Photo empruntée au website du “Festival de Bayreuth”

Richard Wagner, dans le prolongement de “Lohengrin”, se devait d’explorer la légende du Graal pour écrire et composer son ultime opéra, “Parsifal“, inspiré de Wolfram van Eschenbach, mais aussi de ses voyages en Italie, de la cathédrale de Sienne et des jardins de laVilla Rufolo à Ravello. Jacques de Decker souligne la séduction, à cette période, de Judith Gauthier, lettrée, traductrice de poèmes chinois et de contes japonais.
Constamment, Richard Wagner ajouta des mythes au mythe. Ici, Kundry s’introduit dans le récit du Graal. Elle se réfère à la Passion du Christ, comme Ahasverus, le Juif errant, alias le Hollandais Volant dans “Le Vaisseau Fantôme” (ici sous la direction de Christian Thielemann)

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À l’acte II interviennent Klingsor et les filles fleurs, dans un jardin luxurieux, évoquant le cloître de Ravello.

La philosophie de Schopenhauer, la compassion rédemptrice, empreintent toute l’œuvre, centrée sur le Graal, se clôturant par le vol de la colombe… Dans les décors d’un peintre russe, Paul von Joukowsky, la première eut lieu à Bayreuth , sous la direction de Hermann Levi, le 25 juillet 1882.

Le  Bühnenweihfestspiel, pour reprendre l’appellation de Wagner ((“A Festival Play for the Consecration of the Stage”), fut présenté fort souvent à Bayreuth et ailleurs, depuis 1903 au Metropolitan Opera de New York et dès 1914 en Europe. Ensuite, il a été porté à l’écran en 1982 par Hans-Jürgen Syberberg avec Armin Jordan et l’orchestre de Monte Carlo (L’opéra se déroule intégralement dans un décor qui n’est autre que le masque mortuaire du compositeur).

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Photo empruntée au website du “Festival de Bayreuth”

Christopher Ventris (3), à ses débuts à Bayreuth, est Parsifal en petit marin, puis en hippie, évoquant la figure du Christ, comme elle était perçue à la fin des années 60.

A Bayreuth, j’avais eu le bonheur d’assister au “Parsifal” mis en scène par le Norvégien Stefan Herheim (1). Daniele Gatti(2) dirigeait le magnifique orchestre du Festival. Herheim a été choriste et violoncelliste. Son approche est d’abord musicale et, assurément, la symbiose avec la direction lente de Gatti était parfaite.
Cette sensibilité musicale et la lenteur adoptée ont permis l’expression de récits parallèles à celui de Wagner : une psychogénèse, une histoire de l’Allemagne unifiée et de Bayreuth, la “filiation” Richard / Siegfried / Wieland – Wolfgang / Katharina Wagner. Wieland Wagner , avec son frère Wolfgang, a refondé le Festival en 1950. Bayreuth avait été marquée par le nazisme, la guerre, l’occupation.

Herheim a célébré cette belle refondation, un acte artistique méritoire dont la continuité a été assurée par le Docteur Wolfgang Wagner jusqu’en 2008.

Bien sûr, la pantomime introduite pendant le prélude (ici sous la direction de James Levine au Metropolitan Opera de New York) a surpris.

Il faut écouter les commentaires de Stefan Herheim et de Daniele Gatti, admirer les extraits (Klingsor et les filles fleurs), ne pas oublier la période Bayreuth et le Troisième Reich (Wilhelm Furtwängler dirige ici la Staatskapelle Berlin en 1938). L’alternative a cet époque s’appelait  Arturo Toscanini (en 1935 dans “Parsifal” avec le BBC Symphony Orchestra).

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Ces ruines de la Villa Wahnfried en 1945 constitue le décor au début de l’Acte III (4). Pendant la musique de transformation apparaît le texte “Hier gilt’s der Kunst”, devise du Nouveau Bayreuth de Wieland et Wolgang Wagner.Photo empruntée au website du “Festival de Bayreuth”

Stefan Herheim (1) est un homme de grande culture, sensible aussi à toutes les facettes de notre monde contemporain. Comme Wagner, il ajoute des symboles au mythe : Cygne, aigle, colombe : graal – Mur, miroir, lits, jouets…

Herheim oppose sommeil mort / douleur errance dans la ligne de Schopenhauer.
Daniele Gatti (2) et Stefan Herheim

Herheim, concernant “son” Parsifal, évoque les tempi lents, mais aussi le refus initial de Gatti à propos des mises en scène des préludes, étonnante pour moi aussi qui avait découvert Bayreuth avec “Die Meistersinger von Nürnberg” dans la mise en scène de Wolfgang Wagner, mais sous la direction musicale de Christian Thieleman.

Je vous fournis ici les critiques norvégiennes,  et françaises de cette production.
Herheim personnifierait-il un retour au baroque, plutôt qu’au symbolisme ?

Son scénographe attitré, Alexander Meier-Dörzenbach, répond à la question…

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Photo empruntée au website du “Festival de Bayreuth”

Christopher Ventris (3), à ses débuts à Bayreuth, est Parsifal en petit marin, puis en hippie, évoquant la figure du Christ, comme elle était perçue à la fin des années 60.

Nous nous retrouvons ensuite au Bundestag à Bonn. Amfortas réapparaît. Parsifal, hippie, Messie, fait appel à la nation divisée, un miroir renvoie le public à son image, le futur de l’Etat à sa nation. Nous avons vu la colombe descendre et le baptême de Kundry (Mihoko Fujimara auparavant Herzeleide, une jeune servante …)

Kundry, la duale, réunit ces deux aspects montrant le véritable et double visage de l’éternel féminin dont l’amour, « ce piège tendu par la nature » (Schopenhauer) entretient l’illusion universelle. Par ses mirages trompeurs, l’amour embellit la vie qui n’est que douleur – l’univers étant bâti sur une dissonance fondamentale – et pousse l’homme à se perpétuer, exaspérant ainsi l’illusion. Tout en pressentant ceci, la femme est condamnée à aimer et est amenée ainsi à souffrir encore plus. Aucun apaisement possible. Ainsi en est-il, de l’histoire de Kundry qui n’est finalement que la tragédie de l’amour. « Amour-tragique » écrira d’ailleurs Wagner, juste avant de rendre son âme au grand néant (Pascal BOUTELDJA pour Nicolas CRAPANNE, Le Musée Virtuel Richard Wagner, Kundry une femme nommée désir, 1999)

Kwangchul Youn, excelente basse à la diction parfaite est Gurnemanz., admirable dans ses récits.

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Photo empruntée au website du “Festival de Bayreuth”

Eric Laufenberg y mit en scène “Parsifal” en juillet 2016

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Bibliographie :
Martin Gregor-Dellin, Richard Wagner, Fayard, 1999, 916 pages.
Christian Merlin, Wagner, mode d’emploi, L’Avant Scène Opéra, 2002, 199 pages.
Jacques de Decker, Wagner, Folio, 2010, 276 pages.

copyright, jplegrand , 18 octobre 2016

(1) Daniele Gati (Wikipédia) Après quatre étés à Bayreuth avec Parsifal, il dirige, durant l’été 2012, La Bohème, au festival de Salzbourg. Par ailleurs, Gatti entretient une relation privilégiée avec l’Orchestre philharmonique de Vienne et le Royal Concertgebouw Orchestra d’Amsterdam qu’il dirige aussi bien au cours de leurs saisons qu’en tournée. Gatti a été nommé à la tête du Royal Concertgebouw Orchestra d’Amsterdam. Il succédera à Mariss Jansons en 2016

” (2) Né à Oslo, Stefan Herheim a toujours été proche de la musique. Il a étudié le violoncelle et créé une compagnie de marionnettes consacrée à l’opéra avec laquelle il a effectué des tournées en Norvège. Il a étudié la mise en scène avec Götz Friedrich à l’Université de musique et d’arts du théâtre de Hambourg, où il a obtenu son diplôme de maîtrise en 1999. Il compte aujourd’hui parmi les metteurs en scène d’opéra les plus recherchés. Son répertoire couvre l’opéra baroque jusqu’aux ouvrages contemporains. Il travaille sur les grandes scènes lyriques internationales : Les Puritains au Aalto Theater d’Essen (Prix de la Fondation Götz Friedrich en 2002), La Force du destinLohengrin, Serse à Berlin (Staatsoper et Komische Oper), Giulio Cesare, TannhäuserLa Bohème à l’Opéra d’Oslo,L’Enlèvement au sérailSaloméLes Maîtres chanteurs de Nuremberg au Festival de Salzbourg, Madame Butterfly au Staatsoper de Vienne, Carmen à Graz , Parsifal au Festival de Bayreuth (Prix de la critique norvégienne 2007-2008), Rusalka à La Monnaie de Bruxelles, Le Chevalier à la rose à l’Opéra de Stuttgart, Lulu à l’Opéra Royal de Copenhague, Eugène Onéguine à l’Opéra national d’Amsterdam, Manon Lescaut au Semperoper de Dresde, Les Vêpres siciliennes au Royal Opera House Covent Garden de Londres (Olivier Award 2014, Best production), Les Contes d’Hoffmann au Festival de Bregenz, Les Noces de Figaro au Staatsoper de Hambourg. Il a collaboré avec des chefs d’orchestre tels que Daniel Barenboim, Andris Nelsons, Sir Simon Rattle, Mariss Jansons, Daniele Gatti, Antonio Pappano. Le magazine Opernwelt l’a élu « Metteur en scène de l’année » en 2006, 2008 et 2010. Il a donné des conférences dans plusieurs universités européennes. Il vit à Berlin, où il réalisera une nouvelle mise en scène de la Tétralogie au Deutsche Oper lors de la saison 2020 / 2021.” (Opéra de Paris)

(3) Comme Ben Heppner, Peter Seiffert ou Robert Dean Smith, Christopher Ventris est un des rares ténors qui puissent assumer les grands rôles wagnériens (Lohengrin, Siegmund, Parsifal). Il joue aussi Florestan, Max du Freischütz de Weber ou Sergei dans Lady Macbeth de Mzensk de Chostakovitch. Joy Mammen, professeur de chant australien, l’a préparé à une audition pour la Royal Academy of Music, qu’il remporte. Il a été repéré par la direction de l’Opéra de Glyndebourne, qui l’autorise à travailler le rôle-titre du Rake’s progress de Stravinski. Sur ce plateau, dans Katia Kabanova en 1988, il rencontre le metteur en scène Nikolas Lehnoff, qui le dirige fréquemment

(4) “Parsifal regarde alors la magnificence du paysage autour d’eux, qui lui semble si merveilleux et gai en ce jour de la mort du Christ où tout devrait n’être que tristesse : Gurnemanz lui explique que c’est le miracle du jour sacré du Vendredi Saint(Wikipédia : Parsifal)

(5) autres mises en scène de Stefan Herheim et de son équipe
Lohengrin

Salvation for Tannhäuser ? Stefan Herheim production of Tannhäuser at the Norwegian National Opera in Oslo, Wagneropera . Seduction and redemption are intertwined themes explored in new contexts in Herheim’s Wagner trilogy consisting of Parsifal at Bayreuth, Lohengrin at Staatsoper Berlin and now Tannhäuser at the Norwegian National Opera. Now in Tannhäuser the Redeemer is split in two: first you have the braindead world of bad opera productions (!) and – far more dangerous – religious fanaticism. Both solutions are bad fiction, Herheim tells us through Wolfram, who at the very end steps out of the production and makes the orchestra stop playing, obviously in the hope that we in the audience will reflect on the madness we have just seen.Although one never doubts the seriousness of the production, it is a delightful spectacle with many gags and subtle levels of irony . The wonderful thing about how the great masters use irony, is that it breathes – the dividing lines between irony and sincerity is flexible, and this is one of the things making this Tannhäuser so exciting. It is also part of Herheim’s anti-authoritarian project. Tannhäuser finds himself torn between the reassuring realm of one-dimensional escapist opera productions (the Venusberg), and the narrow-minded, religious world of those who have ‘seen the light’, in this case, The Salvation Army. Although the existential depth of the first is rather shallow, the two worlds are united in Act 3 to great effect in a spectacular final scene.

Martin Kettle, The Guardian, 29/4/2010 . But in the new Tannhäuser of the Norwegian director Stefan Herheim, which opened last month at Oslo’s spectacular new opera house, none of this happens. The curtain rises before a note is played, to reveal dozens of separate but similar besuited individuals in modern dress posed against a mirrored backdrop of contemporary Oslo’s business district. Then the overture begins, somehow bleaker and more focused in this context. A man in Salvation Army uniform carrying a guitar winds his way through the lifeless throng, who point accusing fingers at him. As Wagner’s overture starts to swell, a wave seems to rise from the front of the stage, swallowing the crowd, leaving the man with the guitar alone in front of a new backdrop of the opera house we are ourselves sitting in. Ballerinas now appear, in tutus, to beguile the lone figure into the opera house. Three harp-strumming medieval minstrels, dressed as 19th-century designers might imagine them, try to hold him back. A kitsch ruby red shell rises up out of the stage to reveal a preposterously voluptuous Venus. Then, in one of the most astounding coups de theatre I have ever seen, each section of the backdrop rotates, to reveal a kaleidoscope of operatic scenes all taking place on the stage simultaneously. Madame Butterfly prepares for suicide. Octavian present the silver rose to Sophie. Papageno plays his pipes while Boris Godunov broods on his ebbing power. Wotan brandishes his spear as Turandot dismisses her suitors. Lucia sends herself mad. Mimi coughs as Rodolfo paints. In a minor masterstroke, at the moment when Wagner’s score calls for castanets, across the stage parade a toreador and the cast of Carmen. It is a dazzling game of spot-the-operatic-allusion. We are watching the entire history of opera unfolding before our eyes. Then suddenly, they are all dismissed from the stage, exiting through the auditorium among the audience and leaving the uniformed guitarist and Venus sitting in an opera house box staring out. At which point Tannhäuser bursts out with his first line. “Too much. Too much. I wish I had not awoken.”  Welcome to the Herheim revolution. Over the course of the past three years, the German-based Norwegian, 40 this year, seems to have embarked on a one-man total re-examination of the work of Wagner, the most assiduously studied and reinterpreted opera composer of them all. So far, Herheim’s astonishing deconstructions have consisted of a much admired Parsifal for Bayreuth in 2008, an in some respects even more controversial Lohengrin under Daniel Barenboim at the Berlin Staatsoper in 2009, and now this dazzling new Tannhäuser in his home city of Oslo. Five years ago, he also directed Das Rheingold for the Latvian National Opera in Riga, a city in which Wagner himself worked. Herheim’s immediate workload includes a Desden Rusalka and a Salzburg Salome. But it would be extraordinary if Herheim was not soon signed up to direct the rest of the Wagner canon. Indeed it would also be little short of a scandal.

Advertisement The Oslo staging of the early pages of Tannhäuser contains many Herheim signatures. He regularly begins his stagings with the curtain up at the start of the prelude (Barenboim was so put out that he threatened to perform it twice – once with the curtain down and then Herheim’s way). Herheim’s productions are explicitly conscious of the place where they are taking place. They are also intensely historically informed. Like the Oslo Tannhäuser – in which the three protesting minstrels were all dressed in costumes that evoked the original Dresden staging of 1845, and the ballerinas in tutus that alluded to the Paris revision of 1861 – the Bayreuth Parsifal was stuffed with allusions to Bayreuth’s own history. Herheim’s Wagner productions are not just re-examinations of the works themselves, but also deconstructions of Wagner and Wagnerism.  On the page this may seem rather academic, even nerdy. And it is probably true that Herheim’s productions are not conceived for Wagner debutants. Not all the arguments he makes are by any means wholly convincing. Compared with, say Nikolaus Lehnhoff‘s meticulous work, Herheim’s can sometimes seem blustering. But their theatrical flair is so brilliant, the stage pictures often so beautiful, the images of the productions so powerful that the panache, the humour (yes, the Oslo audience actually laughed in Wagner) and above all the compulsion to make one think sweep away most doubts.
Inoubliables airs de “Tannhäuser” : 

“Am stillen Herd”

“Preislied”

À Bayreuth, puis à l’Opéra Bastille, les Maîtres chanteurs, en août 2013 et en mars 2016

“Commande de Nicolas Joel, vue à Salzbourg en 2013, la mise en scène de Stefan Herheim a recueilli une ovation. Pas de huées pour le metteur en scène? Forcément, son spectacle est joli, décoratif, et plein d’effets! Malheureusement, il n’est que cela. Dans le décor de la création, un Sachs qui ressemble à Wagner compose son opéra en s’aidant de son théâtre de marionnettes, et s’endort. L’action se déroule en rêve, les personnages lilliputiens évoluant dans les meubles géants de l’atelier en faisant resurgir les contes du romantisme allemand. C’est spectaculaire et charmant. Mais bien superficiel en regard d’une œuvre si porteuse de sens. Bridés par une direction d’acteurs conventionnelle, les personnages les plus profonds et humains de Wagner restent sans épaisseur, et les interrogations brûlantes véhiculées par le texte, sur l’histoire, le rapport entre tradition et modernité, l’amour, sont évacués au profit d’un pur divertissement.” (Christian Merlin, Le Figaro, 2 mars 2016).

Christian Merlinle Figaro, 05/08/2013 : “Sans prise de risque, Salzbourg déçoit”
“Her­heim relance l’intérêt en convoquant l’univers du conte, des sept nains au valeureux petit tailleur, et en faisant de Beckmesser un double de Sachs. Mais on n’en revient pas que ce metteur en scène si passionnant n’ait tiré que cela du fascinant sujet des Maîtres Chanteurs. Un rêve autobiographique de Wagner, dont le buste rejoint ceux de Goethe et Beethoven comme figure sanctuarisée de la culture allemande? Ce ne serait que cela? Coproducteur du spectacle qui viendra à l’Opéra de Paris, Nicolas Joel précise avoir demandé à Herheim: «De la comédie, et pas de croix gammées.» Soit, mais de là à priver de tout arrière-plan historique, philosophique et critique une œuvre qui en est pétrie, on ne peut s’empêcher d’y voir une reculade.”

Les Maîtres chanteurs de Nuremberg, Ouverture, Christian Thielemann, Vienna Philharmonic Orchestra, 2005

Rusalka : Avec la même décoratrice, la même costumière, Stefan Herheim produit “Rusalka” de Dvorak à Bruxelles.
Il y a certes moins de changements de décors, mais chaque “bâtiment” s’ouvre, s’anime. Un enchantement technique.
L’opéra de Dvorak est féministe avant la lettre et Herheim en fait une lecture avancée, n’évitant pas l’allusion claire à la prostitution.

Souvenons nous du chant à la lune

Et Nicolas Blanmont, déjà méprisant pour son “Parsifal” de titrer “Retour à la case trottoir”. Horreur des titres et du superficiel.
Il y a là de l’ingratitude (ou de l’ignorance) à l’égard de l’équipe Herheim qui nous offre à nous, Belges et Bruxellois, un superbe rappel des oeuvres de James Ensor et de Félicien Rops.

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